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Fêtons le Géant Narcisse

Alexandre Desrousseaux

Alexandre Desrousseaux est né le 1er juin 1820 à Lille dans une courée du quartier Saint Sauveur. Son père est passementier, et sa mère dentellière.
A 6 ans il entre en apprentissage chez un tisserand et apprend à lire et à écrire.
Son père, violoniste lui transmet sa passion pour la musique. Il suivra les cors gratuit de conservatoire de Lille.

Chaque année, pour le Carnaval, au Mardi Gras et à la Mi-Carême, les ouvriers, masqués, parcourent les rues de Lille en chantant et vendant des chansonnettes, écritent en patois, relatant les événements de l'année écoulée.
C'est dans cette tradition qu'Alexandre Desrousseaux, à l'âge de 18 ans, produira ses premières chansons. Elles connaissent un vif succès et sont reprises très rapidement par la population.
Ses textes sont écrit en patois de Lille, dérivant du Picard, et en français.
Poète, il regarde, il voit. Il sait traduire dans le langage de tous les jours, celui des ouvriers et des habitants des quartiers populaires de Lille. Son œuvre est composée de plusieurs centaines de chansons mettant en scènes des anecdotes témoignant des conditions de vie, des us et coutumes populaires de la Flandre du XIXème siècle.

C'est ainsi qu'il créa, en 1853, la "Canchon Dormoire" plus connu sous le titre : "Le P'tit Quinquin". Cette chanson en Ch'ti (patois Lillois) a connu un très vif succès. Elle a fait le tour du monde, est devenue l'hymne des Lillois. Elle a franchi les frontières de département du Nord. Le carillon du beffroi de la Chambre de Commerce de Lille le sonne toutes les heures.

Alexandre Desrousseaux est mort le 23 novembre 1892. Il repose au cimetière de l’Est à Lille. Sa tombe est ornée d’un petit médaillon représentant la berceuse, ainsi que d’une épitaphe de Gustave Nadaud :

Desrousseaux, le dernier des trouvères du nord
Garda de nos aïeux le langage et le style
Il vécut plein d’honneur et lègue après sa mort
Tous les chants à la Flandre et tout son coeur à Lille.

L'Canchon Dormoire

un clic sur la photo pour les paroles complètes de la chanson

C'est en rendant visite à sa mère, qu'Alexandre Desrousseaux entendit une voisine, dentelière, qui chantait une berceuse pour tenter d'endormir son nourrisson.
Il eut l'idée d'écrire des paroles (7 huitrains et un refrain) et en composa la musique. C'est le public qui adopta le titre de P'tit Quinquin.
Alexandre Desrousseaux avait prévu pour sa chanson un tempo 'andantino" mais la musique a été exécuté, au fil du temps, à des rythmes de plus en plus rapide : pas redoublé, quadrille, polka, au grand désespoir de l'auteur. a ces rythmes, les paroles n’étaient plus chantées. Le "P'tit Quinquin" accompagnai les Zouaves quand ils enlevèrent la redoute de Sébastopol. La chanson a aussi servi de Marseillaise dans les stalags aux prisonniers français, lui donnant le cliché de "Marseillaise du Nord".
L'hymne lillois est devenu celui des Nordistes.
160 ans plus tard, cet hymne a toujours autant de succès, même si peu de gens connaissent le texte des 6 autres couplets.
Alexandre Desrousseaux a réuni régulièrement ses chansons en recueils, rassemblant 200 titres environs, avec les musiques qu'i a composée.

L’Association Philatélique Lilloise et Nord Cartophilie organisaient conjointement pendant plusieurs années
la Rencontre Internationale des Collectionneurs, à la Foire de Lille, puis à Lille Grand?Palais
Une carte postale estremise à l’entrée à chaque visiteur
carte postale dessinée par Roland Cuvelier - 1 - 2 - 3

En 1992 : 14ème édition – Le P’titQuinquin – Alexandre Desrousseaux 1820?1982.

En 1853, le poète patoisant, inspiré par la berceuse d’une dentellière de la cour Jeannette à

vaques dans le quartier lillois de St?Sauveur crée la célèbre chanson Jean le « P’titQuinquin

Pour découvrir la vie d'Alexandre Desrousseaux
Pour découvrir la vie dans le quartier Saint Sauveur

Rendez-vous à la Médiathèque Jean Lévy, rue Edouard Delesalle à Lille :